Munich, Rome, New York

Munich 1938, Rome, New York 2006, toujours le même scénario ; d'un côté des politiciens européens lâches ou pleins d'arrières pensées, de l'autre un pays impérialiste qui veut étendre son espace vital. Hier c'était le « Lebensraum » des nazis, aujourd'hui c'est le « Grand Israël ».

Non, ce n'est pas un fantasme ou un délire antisémite, c'est inscrit dans les faits et dans les écrits. Le seul politicien Israélien qui ait voulu rompre avec cette politique, Isaac Rabin, a été assassiné par un extrémiste juif. Ensuite, Israël est revenu à sa politique habituelle, « tout est négociable, rien n'est acceptable ». Bien qu'incompris par la droite religieuse, Sharon était bien dans cette ligne ; rendre Gaza, trop peuplé pour être assimilable, et se faire bien voir de l'occident pour pouvoir grignoter la Cisjordanie.

Yasser Arafat avait accepté le fait accompli de l'existence d'Israël. Ceci obtenu, les juifs ont voulu créer un nouveau fait accompli avec le mur et l'annexion de facto d'une autre partie de la Palestine. Ceci, toujours avec la complicité passive de nos gouvernements. Ceci ne pouvait que générer une nouvelle résistance. Israël violant le droit international et le droit humanitaire sans s'attirer aucune sanction, contrairement à l'Irak par exemple, comment s'étonner que le résistance islamique utilise la violence.

Nos médias se sont toujours étendus sur les attentats et les victimes civiles, qui donc a publié les rap­ports de l'ONU sur l'état sanitaire dans la Palestine occupée où la mortalité infantile est une des plus élevée au monde. Israël peut toujours jouer les éternelles victimes, la réalité est qu'aujourd'hui, les juifs sont devenus les bourreaux. Et qu'on ne me reproche pas de dire juif et non pas Israélien, ce n'est pas de l'antisémitisme comme voudrait le faire croire le lobby juif, il s'agit d'une analyse des faits. Pour avoir la nationalité Israélienne, il faut soit être un Palestinien de souche qui n'a pas été chassé par la campagne de terreur de 1949, soit être juif. C'est dans la loi Israélienne. Comme ce ne sont pas les Israéliens musulmans qui vont s'attaquer à leur coreligionnaires, ce sont bien les juifs qui mènent cette politique inhumaine.

Israël se plaint que l'antisémitisme se développe dans le monde, mais à qui la faute ? Il faut avoir une éthique solide pour ne pas céder à la tentation de la généralisation, et de faire porter la faute à tous les juifs du monde. D'autant que peu d'entre eux condamnent Israël, alors que la plupart au contraire le défendent au nom de l'auto défense et de la loi du Talion.

Parlons-en de cette loi, deux soldats ont été enlevés et sous ce prétexte un pays est ravagé. Le bilan à ce jour est de 860 civils tués dont une majorité de femmes et d'enfants, et plus de 3000 civils blessés. Des centaines de corps sont encore sous les décombres. Un quart des Libanais sont déplacés. Une ma­jorité des ponts et autoroutes sont détruits. L'aéroport de Beyrouth et les principaux ports ont été bom­bardés ainsi que 20 stations électriques et de gaz et tous les radars. Il s'agit là de guerre et aussi de crimes de guerre, mais des crimes dont on peut facilement parier qu'ils resteront impunis.

Et pendant cela, à Gaza, le président du Parlement palestinien a été arrêté selon les médias. Moi, j'ap­pelle cela un enlèvement arbitraire d'un représentant élu du peuple Palestinien. Encore une violation du droit international, mais qu'importe à Israël qui fait sa propre loi. Je rappelle quand même que l'oc­cupation de la Palestine dure depuis 1967 malgré de nombreuses résolutions de l'ONU qui sont restée lettre morte, faute de volonté de les faire appliquer. Pas de sanction pour Israël qui ose pourtant se plaindre d'être toujours montré du doigt, par la commission des droits de l'homme entre autre.

La haine crée la haine, la violence crée la violence. A quand le prochain attentat suicide ? Et l'on en­tendra le clan des pleureuses plaindre ces pauvres juifs encore victimes, comme dans ce récent repor­tage TV où le commentaire disait, après trois morts en Israël, que le pays payait un « lourd tribut ». Toujours deux poids et deux mesures. Les vies Palestiniennes et Libanaises comptent moins que les vies Israéliennes.

Ceci est une autre raison d'espérer un changement politique radical l'année prochaine, mais la position du PS, alignée sur celle du président Chirac, rend nécessaire l'élection d'un(e) véritable président(e) de gauche qui ne va pas aller draguer l'électorat juif à tout prix et qui osera dire que le problème central du Proche-Orient est l'occupation israélienne.