Réponse à Pierre Rousset
La LCR n'apprécie pas l'exercice démocratique que représente notre pétition et le fait savoir :
Après le « Bovéthon » : en défense du principe d’organisation, par Pierre Rousset
J'ai donc répondu pour leur faire savoir ce que je pensais de leur notion de la démocratie :
Tout votre article est biaisé par un préconçu. "je pense que -Buffet et Besancenot mis à part- c’était bien la plus intéressante". Et bien non, vous oubliez les électeurs. Ils ne font plus confiance aux partis et vous ne pourrez rien y changer à court terme. De fait José Bové était le candidat idéal pour de nombreuse raisons.
Ensuite vous essayez à tout prix de prouver l'idée d'un plébiscite. Mais il ne s'agissait pas d'une élection, mais du choix d'un candidat. Quoi de plus démocratique que de laisser les électeurs choisir leur candidat. Pourquoi un appareil de parti serait-il plus justifié à le faire. C'est déjà mettre un filtre à la démocratie.
En plus la pétition a été lancée parce que tout le monde avait renoncé à avoir un candidat unitaire. Et pas par José Bové comme vous essayez de le faire croire. Aucun de ceux, dont je suis, qui ont lancé cette pétition ne le connaissait à ce moment. Et cette pétition n'a pas été lancé contre un parti quelconque, mais contre l'immobilisme et le défaitisme.
En fait ce qui vous scandalise, c'est que ce soit de simples citoyens qui vous "violentent". La démocratie n'est pour vous qu'un mot pour les discours. Quant elle a le malheur de vouloir se réaliser, vous ne l'acceptez pas. Finalement, vous répétez les schémas des politiciens que vous prétendez combattre.
Comprenez vous alors pourquoi les citoyens ne peuvent plus vous faire confiance. Restez donc entre vous. Entre militants pour qui la lutte est devenu plus important que le résultat, pour qui la défense des victimes a fait oublier les victimes et leurs problèmes. Cette pétition vous montre que les victimes n'attendent plus rien de vous. Vous êtes devenus des révolutionnaires institutionnels, pratiquement des professionnels de la protestation. Alors, bien sûr, comme tout professionnel, vous combattez la concurrence des amateurs.
Pour conclure, je vous contredirais en disant que le "clivage pertinent" aujourd’hui est entre agissant et bavardant. Et nous, les victimes du système, n'avons que faire de vos bavardages.