Tout le monde parle d'écologie...
Libération : jeudi 2 novembre 2006
Dominique Voynet, candidate des Verts pour 2007, n'a pourtant pas encore trouvé «le bon registre pour mobiliser l'opinion, occuper l'espace médiatique», selon un dirigeant du parti. La sénatrice de Seine-Saint-Denis oscille entre un et 3 % d'intentions de vote. «C'est le paradoxe, tout le monde parle d'écologie, mais qui est capable d'en faire ?»
Mais, elle même, en a-t-elle fait beaucoup quand elle était ministre ?
Nicolas Hulot, qui laisse toujours planer la menace d'une candidature à la présidentielle, risque de «faire voler en éclat [sa] campagne», redoute-t-elle. Mais, dit-elle de son ami, «il est tiraillé. Son instinct lui dit que ce n'est pas raisonnable». Dominique Voynet n'a de cesse de lui rappeler qu'un «coup» ne servirait à rien.
Pourquoi ne s'applique-t-elle pas cette sagesse, pourquoi veut-elle faire un coup à 3% ?
Du coup, j'ai décidé de l'interpeller en lui envoyant le mail suivant :
J'aimerai vous poser les questions suivantes dans l'optique de la prochaine élection.
- Les accords de Kyoto sur le climat et les droits de polluer
Pensez-vous que j'ai oublié quelque chose de marquant ?
Les sondages, pour ce qu'ils valent, vous donnent 3%. Je lis qu'un de vos élus vous prédit 5%. Qu'espérez-vous faire comme score, et pour quoi faire ?
Pensez-vous qu'une candidature de témoignage a une quelconque utilité ? Je vous renvoie vos paroles : «un coup ne servirait à rien».
Dans la mesure où une politique responsable est incompatible avec le libéralisme, n'avez-vous pas pensé à vous associer à la démarche unitaire antilibérale en renonçant à votre candidature ?
Allez-vous répondre à quelqu'un qui a la prétention de croire que ses questions peuvent être importantes ?
Si par extraordinaire, je recevais une réponse, je me ferai un plaisir de la publier, bien sûr.