Marionnettes
Avec la crise, les branquignoles qui nous gouvernent s'agitent de plus en plus et, surtout, la première d'entre elles : notre hyperprésident. Mais plus ils s'agitent, plus les fils qui les tiennent deviennent visible. Oui, ce ne sont que des marionnettes entre les mains des véritables détenteurs du pouvoir : les transnationales.
Une fois encore, Fillon vient de le montrer en défendant TOTAL avec la légèreté d'un éléphant : « une des plus belles entreprises françaises, une de celles qui investit le plus, une de celles qui crée le plus d'emplois et une de celles qui rapportent le plus de richesses à la France ».
En bon français sans langue de bois, cela s'appelle du foutage de gueule. La firme TOTAL est détenue en grande partie par des fonds d'investissement américains, ses investissements se font majoritairement à l'étranger, quant à la création d'emploi, là Fillon a carrément fumé la moquette de Matignon. En effet, malgré des bénéfices spectaculaires pour l'année 2008 - le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français - 13,9 milliards d'euros, le groupe vient d'annoncer un dégraissage sévère dans le secteur pétrochimie et le raffinage en France : 555 postes d'ici 2013.
Quel scandale crie le chœur des pleureuses. Mais non ! Quelle naïveté plutôt, naïveté de confondre un groupe comme TOTAL, une transnationale, avec une œuvre philanthropique. Une fois admis que éthique et capitalisme sont antinomiques, on milite, comme moi, pour la fin du capitalisme, pas pour une éventuelle et mythique moralisation.